La vie est un long torrent enragé.

J'ai toujours eu de la chance dans la vie. Et Axelle Croze ne vous diras pas le contraire. Pourtant, la chance a un prix. Et pas des moindres.
Ma famille est, ce qu'on peut appeler une famille, exemplaire. Mon homosexualité très bien accepté. Les études me sourient. Des amis formidables. Ces chances exceptionnelles cachent pourtant un profond manque dans d'autres domaines. Je me pose donc la question de savoir si le terme 'heureux' désigne un moment furtif de parfait bonheur ou bien une vie d'exception. De toute façon dans les deux cas je ne le suis pas. En faite, j'ai la profonde conviction, qu'être heureux répond à des priorités très personnelles. Certains préfèrent être proche de leur famille. D'autres de leur amis ou de leur travail. Moi c'est l'amour. Car je suis convaincu que c'est ce qui me rendrais parfaitement heureux. La personne qui vous fait voir la vie en rose. Celle qui vous tiens la main et qui avance dans la même direction. Cette personne je l'ai rencontrée. J'en suis convaincu. La vie est loin d'être un loin fleuve tranquille. Et Walt Disney c'est apparemment bien trompé. Pour certain l'amour est celui qui se bat pour vous, qui abandonne tout, amis, famille. Mais il me semble inconcevable qu'une personne soit capable d'un tiers de ça, sans le regrettais un jour et le reprocher à la personne aimée. C'est mon cas. Nate n'a pas fais le choix que j'aurais aimé. Mais il a fait le bon. Celui de sa réussite. De son avenir.

J'ai eu à dire adieu plus souvent que je ne le souhaitais. Mais tout le monde peut dire ça. Qu'importe le nombre de fois. Qu'importe que ce soit pour une bonne cause. Dire adieu fait mal. Bien qu'on oublieras jamais ce qu'on a abandonné, on se doit d'aller toujours de l'avant. Ce qu'on ne peut pas faire, c'est vivre en ayant peur du prochaine adieu. Parce qu'il y a peu de chances qu'ils n'y en aient pas d'autres.

Ma vie est un long torrent enragé que je n'arrive pas à maîtriser. Je me cogne pour le moment sans protections. J'arriverais surement au bout avec des plaies et fractures. Pourtant malgré mes efforts pour diriger le navire, je coule sans voir le fond pour remonter. Tel un serpent qui se mort la queue, je tourne en rond dans mon monde qui commence à s'écrouler.

Comments

[Axel]

Magnifique texte et très bon article,
je vous remercie