Le Journal de Fitzgerald Gray

Gentil. Naïf. Pathétique. Fleur Bleue. Romantique. Dorénavant incapable d'aimer. Cœur brisé. Sociable. Et surtout Gay. (Je dis "surtout" parce que cette caractéristique de ma personne joue énormément sur les articles qui vont suivre).

Anti-folle. Anti-stéréotype. Anti-con. Anti-extrême. Anti-pétasse. Anti-gamine. Anti-SNCF.

Voilà autant de caractéristiques qui vous permettent d'établir une première image de ma personnalité et de mon comportement.

Moi Fitzgerald King Gray anonyme de tous, décide de tourner une page de ma vie en déballant et racontant les moments les plus croustillants de ma terrible existence.

Comme l'intitulé de mon blog l'explique, je tiendrais ce blog comme un "journal" le plus régulièrement possible. Etant donné les nombres incalculables d'aventures quotidiennes, je ne devrais pas avoir trop de difficultés à respecter ma promesse.
Je tiens également à préciser que les personnages et les situations de ce journal n'étant pas purement fictifs, toute ressemblances avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être le fruit du hasard. Bien au contraire. Mais, par respect pour ces personnes, je n'utiliserais pas les prénoms réels.

Je commencerais par un explication assez exhaustive du comment du pourquoi.

Après avoir cherché, dans les froids dans les flammes, l'amour; Le vrai, le bon, l'incroyable, le merveilleux. Après être passé par l'évolution de l'homosexuel typique (1. Timide; 2. Commence à s'assumer; 3. Grosse folle; 4. On s'éclate; 5. On se calme; 6. On essaye d'être comme tout le monde; 7. On déprime, on cherche du stable; 8. On est comme tout le monde d'apparence), moi-même étant entre la phase 6 et 7, voilà que lors de ma dernière année d'étude et approchant aux beaux jours des examens trouve celui qui fera de moi ce que je suis aujourd'hui. Un gay dépressif vivant sous plusieurs couches successives de : mouchoirs, de gâteaux, de bonbons, d'eau, et d'une couette. C'est sous ce microcosme où je vis que je décide de tourner la page et d'écrire l'histoire de Fitzgerald K. Gray.
Ainsi comme je vous le contais, j'ai rencontrais un homme. Le bon, le vrai dénommé Nat Pink Gole. Pour ceux qui ont connu le grand amour avec un grand A, je décrirais ma rencontre et mon amour pour Nat comme indescriptible. Il y avait ce petit quelque chose quand vous rencontrais la bonne personne. Ce pincement au cœur qui vous donne envie de hurler et qui rend votre corps totalement incontrôlable, comme lorsque vous êtes en état d'ivresse (au stade où vous savez que vous êtes ivres mais il est trop tard). C'était le bon. Celui avec qui je voulais passer ma vie. Celui avec qui je voulais avoir des enfants, avoir une maison, un chien. Je reprendrais pour illustrer mes sentiments pour Nat, une citation du merveilleux film de Clint Eastwood "Sur la route de madison" : "Ce genre de certitude on l'a une fois dans sa vie". Mais malgré nos sentiments respectifs, l'amour de celui-ci lui est monté à la tête et c'est consumé comme une cigarette. Sans réelles explications et sans derniers adieux, celui qui avait comblé ma vie c'est en allez par sms. Joie de cette nouvelle génération d'amour à distance et de rupture virtuelle. Comme après avoir reçu des excréments en plein visage, je m'enfonce sous terre.
Parce que je suis à un âge où il est difficle de se déshabituer à l'autre. Où le "nous" se transforme en "je". Où il faut se réhabituer à dormir seul, à reconstruire son égo, à regagner la liberté que l'on avait oublié, congédié.
Liberté au détriment d'autre chose. De, me semble-t'il, bien mieux.

C'est donc en ce Mercredi 19 Juin 2013, que moi Fitzgerald K. Gray, décide de tourner une page de sa vie et de vous raconter, à travers ce journal, l'avenir d'un jeune homosexuel repenti.